Les points singuliers représentent jusqu’à 30 % des déperditions thermiques d’un réseau vapeur ou ECS. Les isoler avec des matelas démontables sur mesure permet d’abaisser instantanément les coûts d’énergie et d’améliorer la sécurité opérateur, tout en restant éligible aux primes CEE.
Qu’est-ce qu’un point singulier ?

Définition : vannes, clapets, brides, filtres
Un point singulier désigne toute discontinuité de tuyauterie : robinets, bridages, soupapes de sûreté, filtres Y, pompes ou boîtes de dérivation. Leur géométrie complexe empêche la pose de coquilles standard ; l’isolation spécifique vise donc à recréer la résistance thermique équivalente à celle du calorifuge linéaire voisin tout en restant démontable pour la maintenance.
Pourquoi ces points dissipent-ils plus qu’un tube ?
Les corps de vannes sont métalliques massifs, exposent une surface rayonnante supérieure et créent des ponts thermiques. Sans protection ils atteignent 150 – 200 °C, générant jusqu’à 550 kWh/an de pertes sur un simple DN50 vapeur. Multipliez par des centaines d’équipements : la facture grimpe vite.
Exemple : vanne DN50 à 180 °C ≈ 550 kWh/an perdus
Un calcul selon la norme ISO 12241 montre qu’une surface non isolée de 0,14 m² à 180 °C, ambiance 20 °C, entraîne environ 630 W de flux thermique. Sur 2 000 h de chauffe, cela représente 1,26 MWh ; avec un rendement chaudière global de 85 % et un gaz à 80 €/MWh PCI, la perte annuelle avoisine 120 €. Un matelas de 50 mm ramène la température de peau à 45 °C et divise ces pertes par dix.
Pourquoi isoler les points singuliers ?

Économies d’énergie & ROI
L’installation de matelas démontables réduit de 70 % à 95 % les pertes de chaleur. Pour une chaufferie de 100 vannes vapeur, le gain oscille entre 25 000 et 40 000 kWh/an, soit un retour sur investissement de 6 à 18 mois après déduction de la prime CEE IND-UT-121.
Sécurité opérateur
Abaisser la température de surface sous 60 °C supprime le risque de brûlure de contact et réduit les apports thermiques dans l’ambiance, améliorant les conditions de travail et limitant la climatisation d’appoint en été.
Conformité ICPE & ISO 50001
Les inspections DREAL ou audits énergétiques exigent désormais un plan d’action sur les points chauds. L’isolation systématique permet de justifier la démarche d’amélioration continue exigée par l’ISO 50001 et de réduire les émissions inscrites au bilan GES Scope 1.
Solutions d’isolation pour points singuliers

Matelas démontables – fiche IND-UT-121
Les matelas en laine minérale haute densité, revêtement verre/alu ou silicone, s’installent avec crochets inox et velcro pour un démontage en moins de trois minutes. Éligibles à la fiche CEE IND-UT-121, ils garantissent un facteur de transmission équivalent à un isolement classe 4.
Coquilles rigides laine de roche + tôle inox
Adaptées aux pompes ou brides extérieures, les coquilles préformées assurent une résistance mécanique accrue en zone de trafic, nettoyage haute pression ou exposition UV. Leur emboîtement rainuré limite les ponts thermiques aux jonctions.
Aérogels & silicate de calcium
Pour les températures supérieures à 500 °C ou lorsque l’encombrement est critique, les panneaux aérogel ou silicate de calcium offrent une conductivité λ < 0,020 W/m·K et permettent de diviser par deux l’épaisseur sans sacrifier la performance thermique.
Repérage couleur & signalétique
Chaque matelas reçoit un QR-code renvoyant vers la fiche de suivi et un repère RAL conforme à la norme NF X08-100, facilitant l’identifi- cation des circuits fluide lors des rondes de maintenance ou des exercices d’intervention.
Méthodologie d’audit et de pose

Thermographie & calculs de puissance
Nos techniciens RGE procèdent à une thermographie infrarouge pour hiérarchiser les points chauds. Les puissances surfaciques sont calculées via ISO 12241 et intégrées à un bilan préalable/postérieur permettant de valider la prime CEE.
Fabrication sur-mesure & QR-code
Les gabarits sont relevés in-situ Chaque matelas reçoit un QR-code unique qui documente matériau, date de pose et couple de serrage des fixations.
Contrôle qualité périodique
Un contrôle visuel semestriel et un scan thermique annuel détectent les éventuels arrachements ou pertes d’étanchéité afin de préserver les gains sur le long terme.
Aides financières : Certificats d’Économies d’Énergie

Conditions d’éligibilité (IND-UT-121)
L’opération doit concerner un fluide à ≥ 120 °C, présenter un ΔT ≥ 20 K avec l’ambiance et employer un matelas démontable ou une coque rigide garantissant un coefficient de transmission équivalent à la classe 4. La pose doit être réalisée par une entreprise RGE 8621.
Montant des primes
Chaque MWh cumac valorisé rapporte entre 6 € et 8 € selon le marché. Sur 100 vannes DN50, la prime couvre de 70 % à 100 % du coût matériel + pose, ramenant l’investissement net proche de zéro.
Étapes : convention, contrôle, versement
Nous signons la convention CEE avant travaux, réalisons la thermographie après pose, puis un bureau de contrôle indépendant valide les gains. L’obligé verse directement la prime sur votre facture.
Pourquoi choisir France Calorifugeage ?

Équipes RGE 8621 & habilitations sites sensibles
Nos calorifugeurs possèdent les habilitations Nucléaire SCN 1/2, pétrochimie MASE et ATEX. Les interventions sont planifiées sous permis feu et consignation LOTO pour zéro arrêt imprévu.
Présence France entière
Grâce à notre couverture nationale, nous garantissons une réactivité à toute épreuve.
Isolations complémentaires & ressources internes
Calorifugeage industriel haute température
Pour les réseaux process à forte charge thermique, le calorifugeage industriel emploie coquilles silicate, tôle inox et pare-flammes qui protègent installations > 350 °C et complètent l’isolation des vannes afin de supprimer les ponts chauds résiduels.
Calorifugeage des tuyauteries bâtiment tertiaire
Dans les immeubles ou hôpitaux, le calorifugeage des tuyauteries limite les pertes de bouclage ECS, évite la légionellose et complète l’isolation des points singuliers sur ballons, clapets et pompes de distribution.
Destratificateurs d’air grands volumes
Dans les entrepôts chauffés au gaz, les destratificateurs d’air ramènent la chaleur stockée sous toiture vers la zone de travail ; associés à l’isolation des points singuliers sur réseaux aérothermes et générateurs, ils garantissent jusqu’à 25 % d’économie supplémentaire.